"IL PARAIT QUE LE COMPTE N'EST PAS BON..."
Le poulet est un animal compliqué en cuisine. Lorsqu’il arrive sur la table nappé de sauce curry, rôti ou tout simplement en cocotte, le même problème se pose, comment partager la bête ?
Au début c’était assez simple, certains voulaient la cuisse, d’autres le haut de cuisse et les derniers préféraient le blanc.
Lorsque que les enfants quittent la maison, on se retrouve avec un poulet bancal, amputé, démembré, mutilé et toujours pourvu de deux blancs inutiles et boudés.
Maintenant que la famille est divisée par deux, ces morceaux me narguent et je dois ruser pour masquer leur origine lorsque je veux les réutiliser, alors qu’ils étaient si triomphants sur le poulet rôti.
Je les transforme, les malaxe, leur fait perdre toute origine afin qu’ils aient eux aussi leur heure de gloire dans l’assiette.
Ceci est valable sur un poulet déjà cuit.
Souvent lorsque je viens d’acheter un poulet, je le coupe à cru et le congèle morceau par morceau afin de le cuire au fur et à mesure selon le goût de chacun.
Et les fameux blancs me direz-vous ?
A condition de faire preuve d’imagination, jointe à un brin de perversité, vous recueillerez les suffrages familiaux. Il suffit de les couper en petites morceaux et de les faire sauter rapidement à la poêle afin qu’ils restent moelleux et de les révéler saupoudrés de quelques épices.
Aiguillettes de poulet
Ingrédients
Deux blancs de poulet
Un morceau de gingembre
Un citron
Quelques baies de coriandre et baies roses
Un peu de sauce soja ou sauce huître
Sel, poivre
Couper en petites lamelles les blancs de poulet, les faire sauter rapidement avec une cuillère d’huile à la poêle, sans coloration. Râper du gingembre frais dessus, du zeste de citron, saler, poivrer, ajouter des baies roses et des graines de coriandre écrasées ainsi qu’un peu de sauce huître. Mélanger le tout, finir avec du jus de citron. Servir aussitôt.
La cuisson doit être rapide, quelques minutes, afin de préserver le moelleux de la viande.